Publié dans Editorial

Guéguerre fratricide 

Publié le jeudi, 26 janvier 2023

Quelle mouche a donc piqué la majorité présidentielle ? Apparemment, il semble qu'un insecte non identifié la contamina d'un dangereux virus déclenchant une bizarre crise. Une crise qui ne dit pas son nom, provoquant une scission en interne, menace la cohésion ou l'unité des dirigeants du régime Orange.

Tout commençait par le malaise au sein de l'ARMADA, la plate-forme politique soutenant le candidat n° 13 de l'IRD en 2018. Une formation politique, le MMM,  dirigée par Hajo Andrianainarivelo, ne se sentait pas à l'aise au sein de la « grande famille » soutenant le régime Orange. Croyant être la cible d'attaques, par derrière, de certains éléments centraux et régionaux de la majorité, le MMM finit par claquer la porte au Gouvernement. Hajo s'écarte de plus en plus de la ligne de l'ARMADA et par la force des choses grossit les rangs de la position du camp d'en face sans se rallier ouvertement à la ligne de fronttenue par l'Opposition.

Une étrange bisbille s'éclata entre la majorité parlementaire de Tsimbazaza et l'Exécutif. Cent-cinq députés, composés en gros des élus IRD, apparemment frustrés, ont signé le projet de la motion de censure contre le Gouvernement Ntsay. Un fait rare qui a failli coûter à la vie du régime lui-même. Il fallait que le plus haut sommet de l'Etat réagisse pour que la situation se décante. Encore faut-il apaiser certaines « têtes brulées » !

Au niveau des Régions, guerre intestine entre responsables, élus IRD et autorités locales nommées (« olom-boafidy sy olom-boatendry »), perdure et s'éclate sur la place publique. Les cas d'Antsiranana et de Mahajanga perturbent le bon fonctionnement des affaires nationales. A Mahajanga, la tension intestine entre la députée Rahantanirina Lalao, vice-présidente de l'AN, et le gouverneur Mokthar Andriantomanga défraie la chronique. L'intervention du chef de Gouvernement apaise la fièvre mais le feu couve toujours.

Au Bongolava, le torchon brûlait entre le gouverneur, le Général Joseph Ramiaramanana et le préfet de Région. Le Gouvernement accéda au remplacement du dernier. Mais, c'est au tour du gouverneur d'être sur la sellette. Le député de Tsiroanomandidy Haja Ramaherijaona (TGV) réclame auprès du Chef de l'Etat le départsans délai du gouverneur. Une situation complexe à laquelle les dirigeants au sommet de l'Etat et celui du parti doivent sans tarder trouver une issue.

Et cette querelle interne interminable entre le député (TGV) du quatrième Arrondissement (Tanà-ville) Rahasimanana Paul Albert dit « Rossy », en sa qualité de président du syndicat des artistes, et la ministre de la Communication Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy qui s'étale honteusement sur la place publique laisse l'opinion très perplexe. Le citoyen lambda, qui par hasard suit de loin la « scène », redoute le pire.

Sans insister sur le conflit sourd entre certains membres du Gouvernement qui au final pénalise les actions au niveau national. Et entre quelques ministres et l'entourage immédiat du Président. Des sons de cloche parfois difficiles à entendre.

A l'allure où vont les choses avec cette triste série de guéguerres tellement fratricides, la majorité présidentielle l'IRD, en particulier le TGV, encourra le risque fatal d'être fragilisée voire précarisée. Un périlleux phénomène surtout en cette veille de la cruciale et délicate échéance électorale de novembre, un tournant décisif pour l'avenir du jeune Président en place aussi bien que pour la Nation entière.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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